En plus des économies d’eau, les toilettes sèches permettent de faire un geste pour l’environnement en évitant d’utiliser de l’eau propre pour des déchets et en évitant de produire des boues d’épuration dans les stations. Elles permettent aussi de ne plus utiliser de produits chimiques pour le nettoyage.
Il existe différentes solutions, qui vont de la transformation des toilettes classiques existantes à la maisonnette surélevée dans le jardin. Sur Internet, on trouve des tutos en auto construction ou des modèles tout faits proposés par des entreprises.
Avant de prendre une décision
Sachez que les toilettes sèches ne sont envisageables que si vous avez une solution pour vider les seaux, que vous et votre famille êtes prêts à changer vos habitudes et que vous acceptez la corvée de jeter les seaux jusqu’à plusieurs fois par semaine.
Tenez en compte le fait que ces déchets prennent de la place dans un jardin (compter 3 bacs composteurs de 380 l remplis pour une famille de 2 adultes, 1 ado et 1 enfant). De plus, il faut laisser ce compost macérer pendant deux années entières avant de pouvoir l’utiliser dans le jardin, donc au total, 9 bacs composteurs pour cette même famille. Il est conseillé d’installer une grille au fond du bac pour éviter les rats taupiers, mais qui n’empêche pas les vers de terre et autres micro-organismes de migrer vers le compost. Evitez l’exposition plein soleil pour le compost. L’idéal est l’ombre d’un arbre.
Il existe 2 moyens de faire des toilettes sèches : soit avec les urines, soit en les séparant.
La société Eco Pot a fait une fiche qui reprend les avantages et les inconvénients des 2 méthodes :
En gros, si vous optez pour la non-séparation des urines et des fèces, vous utiliserez plus de copeaux de bois et vous devrez vidanger le seau plus souvent que si vous optez pour leur séparation. Mais d’un autre côté, une fois séparés, le traitement de l’urine pose problème (transformation en nitrites) et nécessite de toute façon de l’eau.
Le site ec-eau-logis a fait tout un dossier sur ce sujet:
Sachez qu’il existe une réglementation française, qui demande que le composteur soit conçu de manière à éviter tout écoulement. Pour y remédier, il convient d’installer un plastique étanche de 20 cm ou une tôle en aluminium ou en inox, tout le long du bac, enfoncé dans la terre à au moins 5 cm.
Lors de la vidange des seaux, il faut toujours ajouter au compost de la paille ou des feuilles mortes.
Soyez conscient que comme tout compost, cela peut attirer les rats et les mouches.
Le matériel
- Des toilettes aménagées
- Un seau en zinc de préférence (le plastique finit par garder les odeurs et les matières fécales ont tendance à tenir sur les parois)
- Un récipient pour les copeaux de bois ou la paille hachée ou des pellets de paille qui sont particulièrement efficaces contre les odeurs (la sciure serait déconseillée car elle provoque des aggloméras difficiles à composter)
- Une louche pour verser ces copeaux sur les besoins
- Des bacs composteurs
Pour les toilettes, sur Internet, on trouve des tutos gratuits en auto construction :
- Le Low-Tech Lab propose un modèle.
- Voici un autre modèle proposé par If I can do it you can 2 for sure.
Il est possible de remplacer les toilettes à eau existantes.
Voici 2 entreprises qui proposent des toilettes sèches avec séparateur d’urines, il en existe d’autres, biensûr :
Une entreprise française propose sans séparateur d’urines.
Voici un retour d’expérience après 1 an pour une famille de 3,5 personnes.
L’auteur du site ec-eau-logis parle sur l’Archipelle.